https://fr.wikipedia.org/wiki/Polonais La langue polonaise
 Le polonais ou lekhique est une langue indo-européenne, qui appartient au groupe des langues slaves. Il se distingue des autres langues slaves par l'emploi très fréquent des chuintantes et des sifflantes, qui s'adoucissent pourtant un peu dans la prononciation. Assez semblable originairement au slovaque, qu'il a toujours surpassé en consonnes composées, il s'en est ensuite éloigné pour prendre un développement propre. Riche de mots et de formes, il est essentiellement flexible, il crée à volonté des augmentatifs et des diminutifs, il tire de son propre fonds certaines nomenclatures que d'autres idiomes empruntent aux langues classiques, par exemple celles de l'histoire naturelle et de la chimie. Ce n'est pas qu'on n'y trouve point de vocables étrangers; latins, allemands et russes; mais ils y ont été introduits, les premiers par le clergé depuis la prédication du christianisme en Pologne au Xe siècle, les autres par l'effet du voisinage et des rapports politiques.
L'étude du polonais est difficile, même pour les autres slavophones, à cause de la multiplicité et de la complication de ses flexions. Sa grammaire, toute slave qu'elle est dans son ensemble, a beaucoup de rapports avec la grammaire latine. Il possède trois genres; on a cru reconnaître quelques traces du nombre duel dans les verbes. Les substantifs et les adjectifs se déclinent : on distingue sept cas, parce que l'ablatif latin a été partagé en deux, l'instrumental et le locatif; de plus, à certains cas, la déclinaison varie suivant que le nom exprime un être animé ou une chose inanimée. La déclinaison des substantifs change encore selon que le thème du nom finit par une voyelle ou par une consonne, par une consonne dure ou une consonne molle. A plusieurs cas des adjectifs, il existe, outre les flexions qui distinguent les genres, certaines variantes selon la déclinaison particulière des substantifs auxquels ils se rapportent. Les pronoms ont également plusieurs formes pour chaque cas. Le polonais a trois conjugaisons, qui admettent toutes l'emploi des auxiliaires; en outre, on classe les verbes en parfaits et imparfaits, selon qu'ils expriment un fait actuel ou un fait habituel. Ce qui augmente encore les difficultés de la langue polonaise, c'est le grand nombre d'exceptions que comportent les déclinaisons et les conjugaisons. La construction est inversive, comme en latin.

Certains auteurs nient  qu'il existe des dialectes en polonais d'autres distinguent le langage dit de la Grande-Pologne, le cracovien ou idiome de la Petite-Pologne, le polonais de l'ancienne Prusse orientale, et celui de la Silésie. II n'y a là guère autre chose que des différences de prononciation : ainsi, dans la Grande-Pologne, on traîne les voyelles. Toutefois, on peut citer comme caractère du dialecte de la Petite-Pologne la suppression de la distinction des genres. Le cassoube, parlé en Poméranie, est un mélange de polonais et d'allemand. Le mazovien, en usage dans la Mazovie et la Podlachie, n'est pas moins corrompu : il adoucit les consonnes sifflantes, et change sch en s, tsch en ts, etc.

Le polonais s'écrit avec l'alphabet latin, auquel on a ajouté deux voyelles figurées par les caractères a et e avec une cédille pour représenter les sons on et in, le w allemand qui a le son de notre v, et une l barrée pour rendre une articulation particulière au polonais. Les règles de l'orthographe sont basées sur la prononciation. Celle-ci est modifiée par des accents, qui affectent les consonnes aussi bien que les voyelles. L'accent sur une consonne la rend mouillée, c. -à-d. qu'il la fait suivre d'un y faiblement prononcé. Les vers polonais sont rimés. La règle générale de la prosodie est de placer une longue sur la pénultième des polysyllabes. (B.).
Groupe oriental
La langue polonaise est une langue slave, comme le russe par exemple, mais appartient à une sous-famille particulière (le groupe des langues slaves occidentales, avec le cachoube, le tchèque, le slovaque, le haut sorabe et le bas sorabe). Groupe occidental
Le Polonais est apparu au Xe siècle lorsque l'État polonais s'est développé. Autrefois, le polonais était une langue parlée seulement, mais il est devenu une langue écrite avec l'adoption de l'alphabet latin, apporté par le Christianisme.
La langue polonaise est écrite en alphabet romain, complété par l'utilisation de signes diacritiques (caractères spéciaux). Elle est extrêmement riche phonétiquement, ayant 10 voyelles et 35 consonnes. En prononciation, l'accent est normalement mis sur l'avant-dernière syllabe d'un mot.
Les noms, pronoms et adjectifs ont sept cas (nominatif, génitif, datif, datif, accusatif, vocatif, instrumental et locatif), ce qui signifie que la fin des mots varie en fonction de leur fonction syntaxique dans la phrase.
Les origines de la langue Polonaise
Le Polonais est une langue Indo-européenne appartenant au courant slave occidental. Lorsque les tribus slaves proto-slaves quittèrent leurs terres situées entre l'Odra et le Dniepr (fleuve de l'Europe de l'Est se jetant dans la mer Noire) au début du Moyen Âge, elles s'établirent dans presque toute l'Europe centrale, orientale et méridionale, atteignant l'Elbe à l'ouest, la Volga et la Dvina à l'est et la péninsule des Balkans au sud.
L'un des effets de cette expansion a été l'émergence de trois groupes de langues slaves : l'ouest, le sud et l'est. Le groupe slave occidental comprend également le tchèque et le slovaque, et bien qu'ils soient étroitement liés, ces différentes langues ne sont pas totalement intelligibles entre elles. Groupe méridional
Le développement de la langue Polonaise
À partir du 10ème siècle, le polonais a commencé à émerger avec Mieszko I, dirigeant de la Polanie de Wielkopolska,qui a uni quelques tribus culturellement et linguistiquement liées, issues des bassins de la Vistule et de l'Odra.
Ce n’est qu’à partir de l’an 966 et l’expansion du christianisme, que la Pologne a adopté l'alphabet latin, qui permettait d'écrire le polonais, qui n'existait jusqu'alors que comme langue parlée.  
Les premiers manuscrits, produits par le clergé, n'étaient qu'en latin, mais à l'occasion, ils devaient contenir des noms ethniques slaves. Les premiers textes écrits en polonais étaient des traductions de prières et de sermons latins en langue vernaculaire pour que les fidèles comprennent leur culte matérialisé par deux phrases : l'une prononcée par un paysan et l'autre par un dirigeant.
Le polonais a cinq dialectes principaux, parlés en Silésie, Malopolska, Mazovia, Wielkopolska et Kashubia où chaque tribu slave utilisait sa propre langue qui s'est lentement développée et changée au fil des siècles.
Chaque dialecte a plusieurs variétés avec des phénomènes linguistiques caractéristiques et cohérents. Ces variétés diffèrent du polonais standard par le vocabulaire, la syntaxe, la prononciation et la morphologie. http://www.cosmovisions.com/oeilh.gif
Les langues slaves et baltes constituent deux rameaux proches de la famille des langues indo-européennes. 
De plus, le polonais a emprunté de nombreuses autres langues, notamment l'anglais, le français, l'allemand, le latin et le russe. Ces influences ont été causées par divers facteurs allant de la fascination pour d'autres cultures (emprunts au Français) à des processus historiques tels que les partitions (emprunts à l'allemand et au Russe) ou l'acceptation du christianisme (emprunts au Latin).
Avec Jan Kochanowski (1530-1584) la littérature polonaise était florissante créant une des plus grandes poésies de tous les temps. Il a été le premier à utiliser un langage sophistiqué et artistiquement parfait. Il atteint la perfection lyrique dans un recueil de 300 poèmes de diverses durées. Il a écrit sur des sujets politiques adaptés à son époque.
D'autre part, l'orthographe polonaise a été normalisée principalement par les imprimeurs qui ont contribué au développement de la langue polonaise en encourageant la publication de livres et de dictionnaires dont la réforme de l'orthographe a été achevée en 1891. Le groupe slave se compose d'un idiome littéraire et religieux, l'esclavon ou slave liturgique, appelé aussi vieux bulgare; de plusieurs langues mortes, notamment le polabe de la région de l'Elbe, et diverses autres langues vivantes fort intéressantes à tous les points de vue : le russe, le ruthène ou petit-russe, le polonais, le tchèque et le slovaque, le sorabe de Lusace, le serbo-croate, le slovène et le bulgare.
Enfin, la langue et la culture polonaises sont aujourd'hui d'une importance considérable, une vingtaine de personnes nées en Pologne ont reçu le Prix Nobel pour leur contribution à la science, à la littérature et à la paix.
Le groupe lettique comprend trois divisions : le vieux prussien, mort depuis plus de trois cents ans, le lette et le lituanien intéressant en ce qu'il paraît avoir gardé plus fidèlement que tous les idiomes de la famille les traits généraux de la langue primitive commune.
Le polonais est réputé comme l'une des langues les plus difficiles à apprendre.
Les origines de la langue polonaise Caractères des langues balto-slaves.
Le polonais est une langue indo-européenne appartenant au groupe des langues slaves occidentales. Il est fortement apparenté au tchèque et au slovaque, si bien que des ressortissants de ces trois pays peuvent se comprendre sans interprète. Toutes ces langues abondent beaucoup plus que les langues germaniques en consonnes, qu'elles aiment à accumuler au commencement des syllabes, surtout la polonaise et la tchèque; beaucoup de ces consonnes sont mouillées, et à la fin des syllabes adoucies par un son qui leur est particulier. A l'exception des langues serbe, slovène, prussienne (vieux-prussien) et lettonne, et du bulgare, aucune de ces langues n'a d'article; leur déclinaison se fait par flexion, et dans presque toutes elle a sept cas, savoir les six du latin, et un instrumental. Le tchèque, le polonais, et le russe distinguent dans la déclinaison les êtres vivants des choses inanimées. La plupart de ces langues sont riches en diminutifs et en augmentatifs faits par flexion, et forment de même leurs comparatifs et leurs superlatifs; l'ancien serbe avec le slawenski, le lituanien et le craniolien dialecte du slovène ont même le nombre duel.
L’alphabet latin fut adopté pour écrire le polonais à la christianisation du pays au Xe siècle. La langue fut pour la première fois codifiée vers 1440 avec la composition en latin d'un traité d'orthographe polonaise. Ecrit par Samuel Bogumil Linde entre 1807 à 1814, le premier dictionnaire de la langue polonaise décrivait 60 000 mots.
La langue polonaise comporte de nombreux emprunts. Les termes latins, souvent introduits par l'intermédiaire du tchèque ou de l'allemand, ont très tôt été intégrés au vocabulaire religieux et scientifique. Le français, couramment parlé par les personnes cultivées au XVIIIe siècle, fit également des apparitions dans la langue polonaise. Les politiques de germanisation et de russification menées au XIXe siècle ont ensuite ajouté des emprunts allemands et russes, ces derniers s'étant encore accrus sous le communisme. Depuis les années 1960, le polonais intègre un nombre croissant d'anglicismes. La conjugaison est très simple; généralement parlant, t ou ti est le caractère de l'infinitif, ou, you ou m, celui du présent, t ou l, celui du prétérit, et i, celui de l'impératif; les personnes y sont marquées par des syllabes finales, et ces idiomes, à l'exception du letton du vieu-prussien et quelque autre, n'ont pas besoin toujours d'ajouter les pronoms personnels dans la conjugaison comme en français, en allemand, en anglais et autres idiomes; il leur manque cependant les modes conjonctif, optatif, et le passif qu'ils forment par périphrases; mais quelques-uns d'entre eux ont jusqu'à quatre futurs et autant de prétérits; ils emploient ces formes différentes pour exprimer une action transitive, celle qui dure quelque temps, et celle qui se répète; ils sont aussi très riches en participes et en verbes réciproques; ils forment ces derniers en mettant le pronom personnel de la troisième personne, tantôt avant le verbe, comme en craniolien, tantôt après, comme en tchèque, polonais, etc., et sans le varier selon les différentes personnes, comme cela se fait dans les langues germaniques et romanes. La construction de tous ces idiomes ressemble beaucoup à celle du latin. 
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Cours intéractif de polonais.
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The Polish language
Cours de polonais, développement essentiellemnet les aspects grammaticaux.
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Poltran.com
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PetaMem's Online Dictionary: Hungarian, Russian, Polish, Czech dictionary
http://nlp.petamem.com/dict.cgi
Lexique polonais et russe
http://langues.oulevey.ch
Logos multilingual Russian & Polish e-translation
http://www.logos.it/language/translations_ru.html
Le polonais, porte d’entrée de l’Europe centrale
La langue polonaise, deuxième langue slave la plus parlée après le russe, est la langue maternelle de presque 38 millions de polonais. S’ajoute à cela des communautés polonaises partout dans le monde, avec plus de 15 millions de Polonais émigrés, en France, aux Etats-Unis et en Angleterre –où elle est la deuxième langue la plus parlée ! Ça pourrait donc toujours servir…
Par ailleurs, si vous souhaitez partir en vacances en Europe centrale ou Europe de l’Est, la pratique du polonais, même basique pourrait vous rendre un grand service ! En effet, le polonais appartient au groupe des langues slaves occidentales, de même que le tchèque et le slovaque ; les langues présentent donc certaines similarités. Vous pourriez être surpris de comprendre certains mots aussi en Croatie et en Slovénie. Il est bluffant de voir un polonais entamer une conversation avec un tchèque ou un slovène, un peu comme nous parlerions avec un québécois !
Une langue offrant de nombreuses possibilités d’expression
Pour structurer la pensée, rien de mieux qu’une langue slave. Le polonais, langue inspirée du latin donne du fil à retordre à plus d’un avec ses sept cas et ses trois genres ! Pour autant, elle n’est pas qu’un casse-tête : oubliez les déterminants définis ou indéfinis et n’apprenez que trois temps (passé, présent, futur). Les changements de terminaisons permettent même de jouer avec l’ordre des mots dans la phrase sans en changer le sens. Pour dire « Ala a un chat », en gardant l’ordre sujet-verbe-complément, on dira « Ala ma kota ». Mais que vous disiez aussi « Kota ma Ala », « Ma Ala kota » ou « Kota Ala ma », cela n’a aucune importance, puisque le sens de la phrase est le même. De quoi s’amuser un peu en gagnant du temps!
Le polonais est la langue parlée par environ 40 millions de personnes en Pologne et par un nombre important d'émigrés établis en Europe occidentale et en Amérique. Le polonais appartient au groupe des langues slaves occidentales. Il s'y distingue par les principaux traits suivants : alternances vocaliques e/a (mierzyć, « mesurer » ; miara, « la mesure ») et e/o (nieśćc, « porter » ; niosȩ, « je porte »), la présence des voyelles nasales  et , disparues dans les autres langues slaves, l'abondance des consonnes dites « chuintantes » (du point de vue acoustique) issues de la palatalisation. Malgré l'existence d'un État polonais dès le Xe siècle, on ne possède pas de documents rédigés entièrement en polonais avant le XIVe siècle, en raison du rôle joué jusque-là par le latin. Mais on trouve des noms polonais cités dans des textes latins dès le XIIe siècle (cf. la bulle de Gniezno, de 1136, énumérant les possessions de l'évêque de Gniezno). La tradition littéraire polonaise commence au XIVe siècle avec des textes religieux (sermons, psaumes, etc.) et reste ininterrompue jusqu'à nos jours. Au XVIe siècle, les imprimeurs de Cracovie établissent, sur la base de l'alphabet latin, les normes de l'orthographe polonaise qui, à quelques ajustements près, demeure en vigueur aujourd'hui.
On distingue trois périodes d'évolution de la langue : du XIIe siècle à la fin du XVe, le vieux polonais ; du XVIe siècle à la première moitié du XVIIIe siècle, le polonais moyen ; de la seconde moitié du XVIIIe siècle à nos jours, le polonais moderne. Le polonais n'est pas très différencié du point de vue dialectal. Des différences, surtout phonétiques, permettent d'opposer les dialectes du Sud-Ouest (Grande-Pologne autour de Gniezno, berceau de l'État polonais, Petite-Pologne autour de Cracovie et Silésie) et ceux du Nord-Est (Mazovie autour de Varsovie, région de Chełmno-Warmie, Kachoubie). Le kachoube, dialecte le plus différencié, est considéré en Pologne comme une langue régionale ; il est en voie de disparition. Depuis le début du XXe siècle, avec les progrès de l'ense [...]
NOM D’UN POLONAIS ! QUELQUES CLEFS ÉTYMOLOGIQUES..
28 Mar 2011 | Art et CultureHistoire
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La langue polonaise appartient aux parlers slaves du groupe occidental. Les traces écrites les plus anciennes datent du XIIe siècle. Elle comprend six dialectes principaux et les premières études scientifiques de la langue datent du milieu du XVIe siècle. La grammaire comporte des déclinaisons (six cas principaux) et des conjugaisons (trois temps).
 
Autrefois, les nobles seuls avaient des noms de famille. C’étaient le plus souvent des noms de domaine, pourvus d’un suffixe.
Parfois, ils portaient, comme noms de famille, des noms de baptême, auxquels étaient ajoutés, comme indice de filiation, des suffixes analogues à ceux des noms de domaine. Au Moyen Âge, le nom d’un domaine ne passait pas au nouvel acquéreur: l’ancien propriétaire gardait son nom après la vente; ainsi la famille Lands Koronski (“du domaine de la Couronne”) a gardé son nom après avoir perdu son domaine.
La particule nobiliaire n’existe pas en Pologne. Les Polonais qui ont un titre et un blason ont l’habitude de faire précéder leur nom du de en pays de langue française et du von en pays de langue allemande.
Le blason de chaque famille porte un nom, qui est rarement celui de la famille: ainsi les Zamojski, sur le blason desquels figurent trois lances, ont appelé celui-ci Jelita, “intestin”, depuis que leur ancêtre a eu, à la bataille de Tannenberg, les entrailles perforées par trois lances. Les armes des comtes de Malewski portent le nom de Jastrzębiec. Le seigneur permettait parfois à ses métayers d’adopter son blason.
A partir du Concile de Trente (1563), les catholiques prirent des noms de famille. Conformément à l’usage occidental, les hommes cultivés portaient alors, à côté de leur nom polonais, un nom latinisé: Longinus (Długosz, “le mesureur”), Statorius (du surnom de Jupiter, “qui arrête les fuyards”, appelé aussi Stojęski et originairement Ständer, en allemand), Cnapius (de l’allemand Knabe, “jeune garçon”), Janicius (Klemens de Januszkowo), Hosius (de l’allemand Hose, “pantalon”), Dantiscus (correspondant au nom courant de Flachsbinder, “qui gerbe du lin”).
Alexandre II, en libérant les serfs, leur fit prendre des noms de famille: la milice chargée de leur inscription donna parfois aux anciens serfs les noms de leur seigneur (ceux de Zamojsk acquirent ce nom); dans d’autre cas, ils reçurent des noms bizarres ou même inconvenants (Doupa, “derrière”). Il est à présent permis de demander au Président de la République de choisir, sauf opposition, un nouveau nom de famille.
Il y a aussi, en Pologne, des noms de provenance étrangère qui ont été souvent adaptés à la phonétique polonaise:
1. Noms lituaniens. Le nom du prince Sapieha est d’origine lituanienne, de même que celui des Bolesta (appelés ensuite von Malewa, puis, en Pologne, comtes de Malewski, devenus enfin russes).
2. Noms arméniens. Certains commerçants arménins anoblis de la région de Lwow ont adopté à leur nom un suffixe polonais: les Zakharian sont devenus Zakhariabevicz.
3. Noms flamands. Les van den Hof ont été appelés Denhoff.
4. Noms tchèques. Lepsz est un nom d’origine tchèque.
Certains suffixes sont polonais; d’autres sont d’origine étrangère.
1. Les noms d’origine polonaise ont l’un des suffixes -icz, -ski ou -cki. Le suffixe -ski provient de l’ancienne Pologne. Le suffixe -icz était courant en Ruthénie: celle-ci comprenait l’actuelle Lithuanie et s’étendait jsuqu’à la frontière roumaine.
Dans les milieux modestes de la campagne et de la petite bourgeoisie, des noms sont composés à l’aide de suffixes diminutifs: Janek, “petit Jean”, Wujek, “petit oncle”, etc.
2.Les noms polonais en -tz sont d’origine allemande. Par contre, il y en Allemagne des noms d’origine polonaise, dont le suffixe -icz a été changé en -itz (Blakovtz, “de Blaskovice” provient de Blaskovicze par exemple), quoique ces suffixes ne soient pas équivalents.
Pour davantage d’information, se reporter à l’ouvrage Les noms du Monde Entier et leurs significations.